Yukon
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Nahanni Range (Yukon toujours)
Découverte de la seconde route minière construite pour accéder à la Canjum Mine, une autre mine de tungstène toujours exploitée. La Nahanni Range Road, la piste qui traverse la chaîne de montagnes du même nom, est ainsi bien mieux entretenue que la North canol Road, des camions l’empruntant régulièrement pour approvisionner les mineurs et descendre le tungestène extrait. Pourtant, à cette saison, les activités ont cessé et la période de la chasse étant terminée, le lieu est lui aussi complètement désert alors que je vais le découvrir.
1. Belle rivière…
2. Un joli petit lac dont le vert contraste avec la blancheur des sommets alentours.
3. VivaLaVida approche des montagnes de la Nahanni Range.
4. Je retrouve des ambiances semblables à celles de la North Canol, environ 300 km plus au nord.
5. Les tons chauds des dernières feuilles des willows et des herbes des marais seront bientôt recouverts par l’hiver…
6. VivaLaVida s’approche du col qui fait une nouvelle fois la frontière avec les Territoires du Nord-Ouest, à presque 1’500 mètres d’altitude sur une piste rendue très boueuse et glissante par les averses de neige qui se succèdent.
7. Sur l’autre versant du col, les montagnes se font plus acérées…
8. … et les lacs sont déjà presque complètement gelés. On sent qu’il fait plus froid ici…
9. Petit lac juste sous le col.
10. Le temps se remet à la neige alors que je pars marcher vers le fond de la vallée.
11. Les lichens sont partout, magnifiques et vraiment épais par endroit.
12. Dans cinq minutes, je serai dans les flocons. Ne voyant plus rien, il me faudra renoncer et retourner vers VLV, à quelque 6 km de là…
Je n’ai d’ailleurs pas pu repartir ce soir là, l’averse de neige se transformant en véritable tempête par un fort blizzard, me privant de toute visibilité. J’ai donc dormi sur place, bien au chaud dans VivaLaVida et sans la crainte de rester bloqué comme sur la Canol Road.
13. Levé tôt le lendemain pour découvrir des couleurs fantastiques au petit jour, dans une vraie ambiance hivernale…
14. La vallée dans laquelle je marchais lorsque j’ai dû renoncer la veille…
15. Rayon sur le versant opposé.
16. Sans doute plus d’une trentaine de centimètres de belle poudreuse ont blanchi les sommets…
17. … alors qu’il a tant soufflé sur VLV qu’il n’y a guère plus que 10 cm autour.
18. En redescendant vers la civilisation…
19. … sur une route en conditions hivernales.
20. Quelques rayons percent parfois furtivement les nuages…
21. … avant une nouvelle averse de neige. Ici, le petit lac de la veille a changé de visage…
Voici qui met fin à mon séjour dans les Territoires du Yukon que j’ai autant aimés que l’Alaska. Nettement moins touristiques mais présentant la même variété de paysages et de faune, ils ont un autre point commun : le peu de voies d’accès vers une grand partie de leurs contrées, les rendant difficiles à atteindre. Une chose est certaine : si j’en ai la possibilité, je reviendrai… 😉
VivaLaVida a ensuite mis le cap plein sud ou presque en empruntant la Cassiar Highway plutôt que la Alaska Highway que nous avions suivie à l’aller. Avec évidemment quelques détours que je vous compterai bientôt.
Merci pour votre fidélité, encore et toujours… Et n’hésitez pas à partager l’adresse de ce blog ou ma page FB « Vivalavida Photography » avec vos amis ou connaissances, ils sont les bienvenus.
North Canol Road (2)
Je vais sans doute continuer dans l’austérité relevée par Fred, c’était l’ambiance du moment…
Une fois passé la frontière des deux provinces, la route se divise en deux « culs de sac »: l’un mène à la Maclung Mine, 14 km plus loin, l’autre poursuit vers le nord-est jusqu’à une station d’étude de la vie sauvage, à une quinzaine de kilomètres, suivant la Canol Heritage Trail (l’ancienne route dont je vous parlais dans la mise à jour précédente). Les ponts ont été emportés et il y a ainsi deux gués pour rafraichir les roues de VivaLaVida.
1. Arrivée à la station déjà désertée pour l’hiver… VivaLaVida n’a je crois jamais été aussi loin de tout aide possible, c’est vraiment le milieu de nulle part ici !
2. Un furtif rayon de soleil alors que je mange au bout de la piste.
3. Je n’ai photographié les gués que sur le chemin du retour. Voici donc le deuxième partiellement gelé.
4. L’ambiance de cette toundra d’altitude sous un ciel de neige est magnifique.
5. Et le second gué, plus profond et long qu’il n’y paraît ici…
J’essaierai d’atteindre la Maclung Mine mais un méchant dévers de plus d’un kilomètre à flanc de montagne et recouvert de neige me dissuadera. En plus, sur le flanc est des montagnes, il neige fort. Je fais donc demi-tour et redescend derrière le Macmillen Pass. Non sans avoir aperçu le premier loup de ce voyage. Trop loin pour lui tirer le portrait mais j’ai pu l’observer aux jumelles pendant bien cinq minutes. Quel splendide animal parfaitement adapté à ces contrées reculées et rudes !
J’ai aussi pu observer un renard arctique traquer et attraper un lagopède, superbe scène de chasse. J’ai foiré les images, il y avait si peu de lumière qu’au télé à main levée, tout est flou… 🙁
6. En redescendant le Macmillen Pass, les lichens sont d’un vert jaune très doux qui ressort sous la neige des sommets.
7. Un autre marais gelé.
8. En cherchant un campement pour la nuit…
9. Il doit y avoir des sources d’ocre, certains marais, même gelés, en ont la couleur caractéristique.
10. Certaines mousses forment une sorte de mosaïque étonnante.
11. Ambiance de début d’hiver…
Pour la petite histoire, j’ai trouvé un campement peu de temps après cette image et, la météo (datant toutefois de quatre jours) indiquant une amélioration pour le lendemain, je me suis couché vers 21h alors qu’il commençait à neiger sérieusement. Ne pouvant me permettre de me faire bloquer par la neige sous peine d’abandonner VLV ici jusqu’au début de l’été prochain, j’ai mis mon réveil à minuit pour jeter un oeil dehors. Et là, je n’ai pas vraiment hésité : il était tombé une trentaine de cm en trois heures, la température étant remontée aux alentours de 0.5° ! J’ai donc remis en route et roulé près de quatre heures pour sortir des montagnes de nuit, parcours assez épique dans cette tempête de neige où je devinais plus que ne voyais la piste complètement recouverte…
Le lendemain, la neige a cessé et alors que je sors de VLV après mon casse-croute de midi, j’entends le cri d’un hibou ou d’une chouette qui ne me semble pas très loin. Je prends donc boîtier et télé et essaie de le localiser. En fait de pas loin, il s’avérera être tout de même à plus de 500 mètres dans la forêt boréale et je vous assure que la progression n’y est pas facile. Sans compter que ses appels ne sont pas très fréquents et que j’essaie de me déplacer doucement pour ne pas l’effrayer. Bref, ce n’est qu’après presque une heure que je l’aperçois. Evidemment, il me voit mais ne semble pas vraiment effrayé, me laisse m’approcher jusqu’à 6-7 mètres environ. C’est un magnifique Grand Duc d’Amérique, le deuxième plus grand rapace nocturne après la chouette lapone.
12. Je vous le présente… 😉
13. Le voici qui regarde ailleurs.
14. En retournant vers VLV, nouvelle rencontre : deux grizzlys, sans doute une mère et son petit. Petite montée d’adrénaline car en partant « chasser » le hibou, j’avais laissé mon « bear spray » dans VLV, ce qui ne m’est pas arrivé souvent… J’étais toutefois à une trentaine de mètres et la mère m’a rapidement senti, lançant une sorte de feulement avant de disparaître en courant.
15. VLV est « en boue » comme jamais après cette piste, ici un passage de boue plutôt profonde…
16. Une autre rencontre avec des grizzlys plus loin sur la piste.
17. Après avoir repassé le bac, VLV redescend la Campbell Highway vers le sud pour aller découvrir la seconde route minière… la neige soufflée forme des zébrures sur les collines.
18. Boue et glace au menu de VivaLaVida !
19. Quand je vous disais qu’il était « en boue »..! 😀
20. Averse de neige au couchant alors que je me suis trouvé un joli coin pour dormir au bord du Frenchman Lake.
Découverte de la Nahanni Range à venir tout prochainement !
Robert Campbell HWY et North Canol Road
Finalement, je suis resté cinq jours à Whitehorse. D’abord pour soutenir un tout petit peu le projet de Sarah en lui installant un porte-bagages supplémentaire sur la roue avant qui lui permettra de transporter le matériel supplémentaire qu’imposera l’hiver canadien, d’autre part pour préparer les dernières mises à jour que vous avez découvertes récemment et réachalander un peu les rangements vides de VivaLaVida.
C’est le lendemain d’une première chute de neige importante de l’hiver que VivaLaVida a repris la route pour aller découvrir les montagnes de l’est du Yukon. Mais j’ai décidé d’y aller en faisant un crochet par Carmacks, au nord, pour rendre visite à Sharon et Garry que j’avais eu plaisir à rencontrer lors de ma montée il y a quatre mois. J’ai donc débarqué au « Barracks », le petit café/cookie/soupe-stop et bureau de poste du coin, vers 14h et à voir le sourire de Sharon lorsqu’elle m’a vu entrer, la surprise leur a fait plaisir. J’ai moi aussi eu bien du plaisir à les revoir et à bavarder plus de trois heures. Alors que je repartais, Shanon m’a offert une super soupe maison aux cougettes et à l’ail, du pain auy courgettes, des cookies (les meilleurs que j’aie mangés..!) et même un muffin à la banane et au sucre caramélisé..! Autant vous dire que je me suis régalé les jours suivant. So many thanks Sharon..! 😉
1. Fin de journée sur le Little Salmon Lake, le long de la Campbell Highway.
2. Couchant coloré malgré les nuages…
3. Le matin suivant était bien froid !
4. … mais le ciel se découvre petit à petit…
5. … le soleil jouant encore avec les nuages.
6. L’hiver est à la porte, les rivières commencent à geler.
Seules deux routes mènent dans les montagnes de l’est, toutes deux construites pour exploiter des mines de tungstène. Ces montagnes renferment en effet près de 15% des réserves mondiales connues de ce métal rare et cher. La première, la North Canol Road, a été construite dans les années 40 et rejoint la frontière des Territoires du Nord-Ouest. A l’origine, elle allait jusqu’à Norman Wells. Plus de 30’000 personnes ont travaillé à sa construction mais sa maintenance a été abandonnée à peine deux ans après son achèvement… Depuis la frontière des deux provinces demeure ainsi la Canol Heritage Trail qui n’est plus praticable, même avec un véhicule 4×4. Certains courageux la parcourent chaque année à pied, en autonomie complète : 222 miles ou 346 kilomètres quand même..!
Depuis Ross River où commence la North Canol jusqu’à la frontière, il y a 246 km d’une piste boueuse et pour ainsi dire non entretenue, qui traverse les Mackenzie Mountains, une importante chaîne de montagnes. La mine est à l’arrêt depuis plus de quinze ans. Autant dire qu’en ce début d’hiver, je ne risquais pas de rencontrer grand monde et ne devais compter que sur moi-même en cas de soucis.
Première étape à Ross River : traversée de la rivière sur un vieux bac à câble. Il ne fonctionne que deux heures par jour de mai à début octobre, ma pause de midi a ainsi été plus longue que d’habitude. Et là, ça met tout de suite dans l’ambiance 😉 D’abord, malgré le panneau qui indique très officiellement que la traversée se fait à ses propres risques, il faut signer une décharge pour monter sur le bac; en gros, c’est « vous traversez à vos risques et périls, si on coule, nous ne sommes pas responsables »..! Une fois sur le bac qui s’ébroue avec la lenteur d’un escargot et bouge dans le courant, il y a un bateau de sauvetage de l’armée qui accompagne la traversée, 20 mètres à peine en aval, pour nous secourir en cas de naufrage !! Bref, ils ont l’air d’avoir super confiance dans ce vieux bac ! 😀 Et photos interdites, je ne sais pas vraiment pourquoi…
Tout cela dit, ce vieux bac mènera VivaLaVida à bon port autant dans un sens que dans l’autre trois jours plus tard.
7. Il a neigé plus de 30 cm deux jours avant et seules deux traces de chasseurs qui redescendaient de la montagne indiquent la piste.
8. Mais après une quarantaine de km, plus trace de neige !
9. VivaLaVida s’approche des montagnes alors que la nuit tombe vite désormais.
10. Etang déjà bien gelé…
11. La route présente plusieurs ponts sur la Mackenzie River dont je me suis demandé si certains supporteraient VLV…
12. Les véhicules ayant servi à la construction ont été abandonnés sur place.
13. Alors que je m’avance dans les montagnes, je retrouve un peu de neige et le temps semble se gâter.
14. Les contrastes de couleur sont magnifiques.
15. Marais gelés…
16. Mackenzie River.
17. Les dernières couleurs d’une automne presque inexistant demeurent en fond de vallée alors que l’hiver a pris ses quartiers sur les montagnes.
18. Je découvre un petit affluant de la Mackenzie River couleur émeraude…
19. La glace ne l’a pas encore complètement recouvert.
20. Arrivée à la frontière provinciale, au Macmillen Pass, à 1’300 mètres d’altitude, après 246 km en plus de 15 heures de route (et deux jours) !
Suite dans quelques jours car à la vitesse de l’unique connexion à Stewart, il m’a fallu deux heures pour uploader 20 images.. 😉
Sud Yukon
1. Debout tôt pour profiter des premiers rayons, rares toutefois…
2. Certains lacs se vident dans d’autres en torrents tumultueux.
3. Alors que je me dirige vers Carcross, les couleurs de l’automne sont une nouvelle fois chatoyantes.
4. Je fais plusieurs haltes « photo »…
5. … au long des nombreux lacs de ce sud Yukon.
6. Ils ressemblent beaucoup à des fjords.
7. Et toujours ces couleurs à la saturation incroyable !
8. Carcross, un petit bled bien accueillant.
9. Voici la curiosité du coin, que les habitants présentent comme « le plus petit désert du monde » ! C’est en fait une grande dune formée par les vents dominants qui ammassent le sable du lac Bennett depuis des milliers d’années. Assez incongru au milieu de ce paysage montagneux.
10. Je décide de gravir le lendemain la plus haute montagne alentours, la Montana Mountain, et VivaLaVida m’emmène dormir à plus de 1’600 mètres d’altitude. Un bel endroit pour profiter d’une aurore boréale au-dessus de Whitehorse, une centaine de kilomètres au nord.
11. Je vais une nouvelle fois me coucher bien tard…
12. Pourtant, je suis debout avant le lever du soleil, prêt à gravir le sommet qui m’attend.
13. Après deux heures d’ascension, les conditions s’avèrent presque hivernales. Alors que je traverse une pente de neige glacée à 40°, je regrette d’avoir laissé mon piolet dans VivaLaVida, mon seul bâton de marche ne m’offrant guère d’assurance… Même en tapant fort mes chaussures, ma semelle n’agrippe la neige que sur deux centimètres à peine. J’assure donc chacun de mes pas avec précaution.
14. Mais la progression continue…
15. … et j’arrive bientôt sur l’arrête de laquelle j’ai un panorama superbe.
16. Après une heure supplémentaire, j’atteins finalement le sommet, au deuxième plan sur cette image. Je poursuis l’arrête jusqu’à la drôle de fusée – sans doute un relais radio – dressée sur le somment secondaire.
17. La vue sur les lacs alentours est juste grandiose !
18. Petite selfie souvenir malgré le froid mordant : -12° au thermomètre de ma montre.
19. Trois heures plus tard, en retrouvant VivaLaVida, une photo de cette belle montagne qui n’apparaît guère impressionnante d’ici.
20. Redescente par la Mountain Hero Trail en partie emportée par les pluie. De quoi me rappeler de mauvais souvenirs en Baja..!
21. Je verrai beaucoup de lagopèdes en mue durant cette descente.
22. Ayant discuté avec des locaux qui me l’ont recommandée, je m’en vais découvrir et dormir dans la Annie Lake Valley, une autre vallée retirée à laquelle on accède par 60 km de terre plutôt défoncée…
J’ai ensuite pris la direction de Whitehorse où j’ai passé un week-end de mauvais temps à préparer ces dernières mises à jours et fait un service à VivaLaVida. A bientôt pour la suite… 😉
Haines HWY et retour en Alaska !
1. Au petit matin à mon campement…
2. Ambiance froide et brumeuse…
3. … mais les couleurs de la toundra d’automne demeurent.
4. Petit lac miroir…
5. Dernier col avant la descente sur Haines.
6. Panorama sur les montagnes et glaciers environnants.
Et surprise au pied de la descente : il y a une douane et je me retrouve en Alaska! Ma carte de cette région étant pour le moins imprécise, j’avais oublié que Haines et Skagway sont sur la fine bande de l’Alaska qui longe l’ouest de la Colombie Britannique. 😀
7. Je retrouve le Pacifique ou plus exactement l’un de ces fjords.
8. Le village de Haines, sur les bords d’un fjord également.
9. Son petit port qui abrite autant des bateaux de pêche et de plaisance.
10. Comme il n’y aucune route reliant Haines à Skagway, VivaLaVida prendra lui-aussi le bateau pour parcourir 26 kilomètres par voie de mer ! 😉
11. Ambiance croisière…
12. … alors que le ferry remonte vers le fond du fjord.
L’arrivée à Skagway est dépaysante. C’est un lieu très touristique qui entretien la mémoire de la ruée vers l’or. C’est en effet ici que les pionniers débarquaient pour franchir le White Pass à pied avant de construire les bateaux qui les emmenaient vers Dawson City en descendant la Yukon River.
13. Main Street avec, en enfilade, un gros paquebot de croisière hébergeant plusieurs milliers de touristes.
14. La plupart des bâtiments datent de la fin 19ème…
15. … et l’ambiance y est un peu d’un autre temps.
16. Je quitte Skagway en fin d’après-midi et me rend au White Passe, une vingtaine de kilomètres au nord.
17. Ces montagnes de granite érodé par les glaciers et parsemées de petits lacs me font vraiment penser à certains paysage de Norvège.
18. Je décide de camper entre les postes-frontière d’Alaska et du Canada.
19. Dernières couleurs sur les montagnes…
Deuxième retour au Canada en moins d’une semaine dans la prochaine mise à jour ! 😀
Retour au Canada !
Voici donc VivaLaVida de retour au Canada.
1. Petit arrêt à Beaver Creek, le lieu habité le plus à l’ouest du Canada. Sa petite église est amusante.
2. Je décide de me diriger vers Haines en longeant le Kluane National Park et le lac du même nom.
3. Je trouve un joli coin sur une berge pour dormir…
4. … et profite de la lumière de fin d’après-midi.
Ce campement me réservera une belle rencontre. Alors que j’ai terminé de préparer mon feu de camp et suis dans VLV à couper des légumes, je vois une cycliste arriver. Je sors la saluer et elle se présente. C’est une jeune anglaise qui réalise un tour du monde en solo, se déplaçant uniquement avec sa propre énergie ! Elle l’a débuté il y a trois ans et demi de Londres, traversant d’abord l’Europe, l’ex URSS et la Chine a vélo, traversant ensuite de Chine au Japon puis du Japon aux îles Aléoutiennes en bateau à rames (elle fera d’ailleurs naufrage dans sa première tentative, la perte de son bateau l’obligeant à retourner en Angleterre pour lever des fonds et en reconstruire un), puis remontant toutes les îles Aléoutiennes en kayak jusqu’à Homer (Alaska) où elle a repris son vélo pour se rendre à New-York au printemps prochain. Elle y retrouvera son bateau à rames pour une traversée de l’Atlantique Nord jusqu’à Londres où elle bouclera son tour du monde! Vraiment impressionnant ce que cette jeune femme a comme énergie pour accomplir ce défit fou !! Allez faire un tour sur son site : http://www.sarahouten.com, ça en vaut la peine.
Nous partagerons le feu de camp de VivaLaVida et le petit déjeuner, moment bien convivial. Hector et Miche, un contact donné à Sarah à Anchorage, arrivent pour la réapprovisionner et nous sympathisons. Je serai invité à manger chez eaux quelques jours plus tard à Whitehorse alors que Sarah y fera une petite pause pour équiper son vélo pour l’hiver…
Le lendemain, il fait 4 degrés et il pleut à verse et j’avoue avoir bien mal au cœur de la voir partir dans ce temps pour le moins humide et froid…
5. Le Kluane Lake a changé d’allure dans ce temps automnal.
6. Ambiance grise sous la pluie et la neige en altitude.
7. Ce temps n’invitant pas à la promenade, après une pause à Haines Junction, je décide de me rendre au Mush Lake par une route 4×4.
8. Parti vers 17h, cette piste s’avérera plus difficile que je l’imaginais et j’atteindrai le Mush Lake que vers 21h, de nuit, après quelques passages impressionnants sur cette piste rendue très glissante par la pluie ininterrompue. Ici, un long gué pour lequel je me demande où passer.
9. Alors que la pluie a cessé en fin de nuit, je découvre le lac au petit matin.
10. Quel joli campement ! J’y suis évidemment complètement seul.
11. Retour par la même piste…
12. … bordée de marais, encore et toujours.
13. Une autre jolie rivière…
14. … que VivaLaVida traverse sans encombre.
15. Je retrouve le bitume et fait un crochet par le Katlyn Lake alors que le temps s’éclaircit.
16. VLV poursuit la descente de la Haines Highway vers le sud…
17. … franchissant quelques cols qui me réservent de belles ambiances.
18. Quelles couleurs !
19. Il fait toujours froid, guère plus de 4° au meilleur de l’après-midi, et les nuages s’accrochent aux sommets.
20. VivaLaVida sur la Haines HWY.
21. Toundra d’altitude.
22. Je fais quelques détours…
23. … ici pour découvrir les Million Dollars Falls.
24. Et poursuit vers le sud.
25. …
26. Fin d’après-midi à presque 1’000 mètres d’altitude.
Next to come… 😀
Du Yukon à l’Alaska !
D’abord, je profite de cette mise à jour pour souhaiter un bon 1er août à mes lecteurs suisses… 😉
Après avoir passé trois jours au soleil de minuit d’Inuvick pour essayer de trouver un petit bateau qui m’emmènerait observer les oiseaux dans le delta de la Mackenzie River, ce fut la frustration: pas même un « local » n’a voulu m’y emmener. « To much bugs actually » ont ils tous dit, en français : trop de moustiques..! Il faut dire que c’est vrai : ce lieu était particulièrement infesté, la Mackenzie s’élargissant et ralentissant, formant mille marais parfaits pour les larves de ces bébêtes ! Sans répulsif, entre 22h et 9h, c’est juste intenable ; en trois secondes, il y en a 100 qui attaquent, presque inconcevable pour qui ne l’a pas vécu..!
J’ai donc repris la « Dempster » vers le sud puisque c’est la seule route terrestre qui relie Inuvick au reste du monde… Avec un peu de compagnie d’ailleurs puisque j’ai offert un « ride » à deux autostoppeurs.
Seb, un bourguignon en voyage entre le Mexique l’hiver et la Californie ou le Yukon l’été pour gagner un peu de thune, en ramassant les morilles qui poussent la première année après les feux de forêt par exemple. Il faut dire que ça paie pas mal : entre 300 et 500 $ par jour en moyenne, avec parfois des super récoltes à plus de 1’000 $ la journée pour les chanceux!
Et Pierre, un jeune canadien de Calgary, parfaitement bilingue puisque de mère française et ayant fait ses études à Aix-en-Provence, qui venait de descendre la Mackenzie River en kayak et en solo depuis la région de Fort Simpson; plus de 2’000 km en 18 jours pour un premier voyage en solo, pas mal !
1. Vers 22h30 sur la Dempster…
2. La couleur de VivaLaVida à quelque peu changé, non ? 😉
3. Dernière nuit en Yukon, pour l’instant tout au moins, sur un petit col un peu à l’écart de la « Top of the World Highway ».
4. Ce coucher de soleil fut magnifique. Il est minuit passé…
5. Le lendemain, juste après avoir passé la frontière pour entrer en Alaska, je m’arrête peut-être un kilomètre après et une surprise me souhaite la bienvenue : un beau renard roux, pas craintif puisqu’il est passé à 5 mètres à peine..!
6. Petit aller retour pour découvrir Eagle City, logée dans une anse de la Yukon River. C’est d’ici que Roald Amundsen a envoyé un télégramme pour informer qu’il avait réussi à franchir le fameux Passage du Nord-Ouest, le 6 décembre 1905 après plus de 800 km en traîneau à chiens construit par son équipage. C’était le point le plus proche du lieu d’hivernage du Gjøa, son voilier, pris dans les glaces dès novembre.
7. La ville paraît sortie du passé elle aussi, vraiment un bout du monde…
8. Orage sur la piste qui mène à Eagle City.
9. Les rivières doivent avoir de sacrées crues à voir la largeur de certains lits…
10. Campement sur une berge…
11. Un garrot de Baslow (ou d’Irlande), plutôt rare…
12. Ici en Alaska central, il y a une quantité assez incroyable de grosses libellules bleues, même dans des endroits qui paraissent plutôt secs et sans lacs…
La commande de ventilation de VivaLaVida n’ayant résisté aux milliers de km sur pistes plus ou moins cahoteuses, j’ai exploré les environs de Fairbanks en attendant l’arrivée de la pièce commandée…
13. Toundra : un mélange de lichens et autres plantes parfois colorées. Elles ont beau demeurer hautes de quelques centimètres à peine, la plupart ont plus de cent ans !
14. A la limite entre la taïga et la toundra, d’autres fleurs ornent le sentier.
15. Il est 22h30 mais le soleil éclaire encore la taïga et ses reliefs doux…
16. Au loin, une averse colorée par le soleil bas sur l’horizon…
17. Orage sous les derniers rayons.
La pièce attendue arrivée, j’ai repris la route mais pas en direction du nord comme je l’avais prévu. Les prévisions météos étaient défavorables pour les quinze jours à venir, j’ai donc mis cap au sud où cela devait être meilleur.
Je vous présenterai ça ici bientôt… 😉
Dempster (2) : Yukon et Territories du Nord-Ouest
1. VivaLaVida reprend la Demster vers le nord, toujours plus au nord…
2. Chapmann Lake
3. Alors que les Tumbstone Mountains sont de granite, le reste de la route traverse des collines de calcaire.
4. Entrée sur les Eagle Plains, un immense plateau de forêt boréale et toundra selon l’altitude.
5. Je m’arrêt à un view point et j’ai un voisin ! 😉
6. Le temps se gâte…
7. Le lendemain, c’est sous la pluie que je reprends la route.
8. Voilà la forêt boréale. Elle porte ici le surnom de « Drunken forest » ou « forêt ivre » car poussant sur le permafrost, les racines ne peuvent descendre plus de cinquante centimètres et les vents font pencher/tomber les petits conifères.
9. Arrêt obligatoire au passage du cercle polaire !
10. Les averses reprennent…
11. … donnant de belles ambiances.
12. Difficile de rendre compte de l’immensité de cette toundra…
13. « Riding the Dempster » 😀
Petit quiz en passant : pourquoi les routes de l’extrême nord ne sont-elles pas goudronnées..? 😉
14. La neige n’a disparu que deux semaines auparavant et les fleurs fleurissent la toundra.
15. Les nuages poursuivent VivaLaVida !
16. Nouveau stop en entrant dans la province des Territoires su Nord.
17. En descendant dans les « low lands », il y a deux bacs qui permettent de traverser d’abord la Peel River ici, ensuite la Mackenzie River, la seconde plus longue rivière d’Amérique du Nord après le Missouri/Mississipi.
18. Petit village de Tsiigehtchic sur la berge de la Mackenzie River.
19. Arrivée à Inuvick, le terminus de la route, dans le delta de la Mackenzie River.
20. Icône d’Inuvick, la « Igloo Church ».
21. Une construction toute en bois par un compagnon charpentier français, sans plans et sans système de congélation souterrain pour maintenir le permafrost gelé..! La conception est assez géniale, avec un système de ventilation naturel pour le remplacer.
22. Les plaques minéralogiques des Territoires du Nord-Ouest sont sympas, non ? 😉
La suite à venir bientôt avec mon arrivée en Alaska !
North Yukon ; Dempster Highway
VivaLaVida a donc pris le chemin de la Dempster Highway. Pour une petite centaine de kilomètres d’abord car je me suis arrêté pour marcher dans le magnifique Tumbstone Provincial Park. Un lieu ou des pics de granite sortent de la toundra, le seul endroit où il y a du granite dans le nord du Yukon.
1. Montée au Goldenside Peak. Au loin, la « Dempster » comme disent les locaux…
2. Un joli pinson à couronne blanche.
3. Certaines couleurs de cette toundra d’altitude fait penser à l’Islande…
4. Vue sur la North Klondike Valley où la Klondike River prend sa source. Au fond, à plus de vingt kilomètres, la Tumbstone Mountain et à gauche, le Monolythe Peak.
5. Erosion
6. North Klondike Valley en fin de journée
7. Un petit lac créé par les habitants des deux huttes, en bas à gauche… 😉
8. Dempster Highway…
Le lendemain, j’ai fait une très longue marche pour aller découvrir des lacs glaciaires en altitude. Départ à 7h et retour à 21h après plus de 29 km et 2’000 mètres de positif, bien crevé !
9. J’ai vu plusieurs marmottes endémiques à cette région, ici sans doute une mère.
10. Là, un jeune plutôt curieux !
11. Après trois heures de marche apparaît le Grizzly Lake, encore à 6 km…
12. Midi au bord de ce magnifique lac.
13. En continuant l’ascension, les premiers névés forment de jolis graphismes dans les pierriers.
14. A presque 2’000 mètres d’altitude, point de vue sur le Monolythe Peak et le Upper Twin Lake.
15. Les parois de granite sont splendides.
Suite de la Dempster d’ici peu… 😀
Central Yukon
Toujours en Yukon central, visite de Keno City, une « ville » de 21 habitants actuellement ! Il faut dire que les cours de l’argent et du zinc étant fortement descendus, les mines sont à l’arrêt.
1. L’hôtel et l’un des deux cafés de ce village assez étonnant, comme sorti du temps passé.
2. Station service.
3. L’autre café du coin avec la voiture du proprio, toujours en service !
4. Dans le très fourni musée sur l’activité minière passée, une moto-boue deux roues motrices !
5. A nouveau dans les montagnes pour la nuit, le couchant sera splendide.
6. Joli campement, non ?
7. Quelques névés subsistent à cette altitude.
8. Lumière magique à minuit…
9. Dernière lueurs sous les nuages…
10. Un autre site minier datant de 1900 env.
11. Reprise de la Klondike Highway vers le nord-ouest, je n’en crois pas mes yeux ! Un « hôtel roulant » presque comme ceux qu’on avait vu en Roumanie il y a quarante ans. Chaque passager à un « tiroir » comme couchette ! Ca fait envie, non..? 😀
12. L’un des innombrables lacs le long tu parcours…
13. Dawson City, une villa à part, festive, sans construction moderne ou presque ; si retirée loin de tout qu’on s’y permet un peu tout, la nuit en particulier, au casino ou dans l’un des nombreux bars locaux…
14. Le « Palace Grand Theâtre » continue à produire des shows style belle époque chaque soir.
15. Drôle d’enseigne pour ce magasin, littéralement « Le magasin qui vent à peu près tout »… 😉
16. Euuhh, est-ce que je peux vraiment me parquer là..?!! 😀
17. Un exemple de la difficulté à construire sur le permafrost. Ces bâtiments ont un siècle et, protégeant le sol du froid pendant l’hiver, ont fait fondre le permafrost, déstabilisant leurs piètres fondations. Ils continuent ainsi à « couler » dans le sol.
18. Vue plongeante sur cette petite ville nichée le long de la Yukon River…
19. … qui continue son parcours vers le nord-ouest.
VivaLaVida a alors pris le chemin du grand nord via la Dempster Highway, une route qui aujourd’hui encore effraie bon nombre de voyageurs. Un fin ruban de plus de 750 km au travers de la forêt boréale et de la toundra, qui se transforme en boue glissante sous la pluie, essentiellement parcourue par les gros semi-remorques qui approvisionnent Inuvivk, au terminus, avec une seule station service/motel plus ou moins à mi-parcours… A venir bientôt… 😉