Oregon
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Oregon encore
Poursuivant tranquillement mon chemin de découverte en découverte, j’ai atteinds le sud est de l’Oregon où le paysage est plutôt désertique…
1. Le « Summer Lake » – le « lac de l’été » dénommé ainsi au milieu du 19ème siècle par des trappeurs français qui ont trouvé là un climat plus tempéré et salvateur après la rigueur de l’hiver durant leur traversée des haut-plateaux – est presque à sec.
2. En prenant de l’altitude, on découvre qu’une gouille demeure tout de même.
3. Un peu plus loin, le Abert Lake semble un peu plus humide.
4. En me rendant dans la Warner Valley où il devrait y avoir des « wet lands », des zones de marais où j’ai des chances d’observer les oiseaux migrateurs, cet arc-en-ciel nous salue…
5. Alors que je monte sur la Hart Mountain en fin de journée, je découvre que les wet lands sont complètement asséchés, au point que de l’herbe poussé à la place des lacs !
6. Les averses se succèdent mais ne durent guère, m’offrant un beau ciel de couchant…
7. … et d’impressionnant nuages.
8. Le lendemain, je vais marcher dans ces wet lands qui sont désespérément secs. Je rencontrerai tout de même ce lièvre…
9. … et verrai passer deux vols de grues qui ne s’arrêtent plus comme elles le faisaient lorsque ces lieux étaient humides.
10. Bredouille pour les observations d’oiseaux, je vais tenter ma chance ailleurs en essayant de repérer une source chaude sur la Hart Mountain. L’ayant trouvée, j’y ai passé l’après-midi à goger et me délasser.
11. Le joli campement de VivaLaVida, juste à côté de la source.
12. Un couchant très lumineux et coloré concluera cette journée avant que j’aille me tremper encore un peu sous les étoiles…
13. Silhouettes sur ciel d’or…
14. Le lendemain, non sans avoir profité de la nuit étoilée en me baignant dans la source, j’ai fait un saut de puce en direction des Steens Mountains.
15. Elles culminent à 3’000 mètres et il y a de la neige sur la dernière portion de piste.
16. Depuis le haut, le panorama est magnifique.
17. 2’000 mètres plus bas, le Alvord Lake asseché sur lequel les chars à voile viennent quand il y a du vent.
18. La piste suit la crête pendant quelques kilomètres. J’ai malheureusement un ciel gris qui gomme les contrastes… 🙁
19. Après deux heures d’attentes, un timide rayon de soleil vient donner un peu de relief à la Kiger Gorge.
Suite dans quelques jours… 😉
En Oregon toujours…
Voici donc la suite de mes découvertes de quelques sites d’Oregon.
Je vous le disais, on est en plein sur la « ceinture de feu » et il y a ainsi de nombreux sites à la géologie volcanique. L’un d’entre eux est le Newberry National Monument, un volcan de type hawaien dont la dernière éruption remonte à 6’000 ans.
1. Je découvre d’abord le bout de la coulée de basalte, à environ 10 km du cratère…
2. … que voici. A peine plus de 200 mètres de haut, formé des scories retombant de ses explosions et expulsions de lave.
3. Aux alentours, pratiquement rien n’est parvenu à pousser depuis 6’000 ans, conjonction de cette roche basaltique particulièrement austère et du climat sec qui minimise la création d’humus.
4. Et j’ai eu la chance incroyable et inespérée de pouvoir enfin résoudre l’énigme du monstre du Loch Ness. En fait, Sherlock Holmes et tous les autres pouvaient chercher longtemps ; ils ne pouvaient se douter que Nessie avait déménagé et vivait désormais dans les champs de lave de Newberry ! 😀
5. La coulée de basalte de Newberry a détourné la Deschutes River, la contraignant à creuser son canyon dans de la roche plus friable que le basalte.
6. VivaLaVida a ensuite poursuivi son chemin vers le sud-ouest en traversant les haut-plateaux, horizons immenses traversés par quelques pistes peu fréquentées…
7. On roule plus tard que d’habitude pour dormir près du prochain spot à découvrir…
Le site suivant est un tunnel de lave dénommé Derrick Cave.
8. Arrivée sur le site au matin.
9. Ce tunnel est impressionnant, sans doute une dizaine de mètres de large pour 5 ou 6 de hauteur vers son entrée.
10. Le toit s’est effondré par endroit, laissant entrer la lumière sur les premiers 150 mètres.
11. Une photo avec le pingoin pour vous donner l’échelle. 😉
12. Après 200 mètres, le tunnel s’enfonce sous terre, sans plus aucune lumière. Cette photo a été prise à la seule lumière de ma frontale. Le tunnel fait ici plus de quinze mètres de hauteur, impressionnant. Mais sans une seconde frontale, je ne suis pas allé beaucoup plus loin, pas envie de me retrouver sans lumière là au fond…
On change encore de site pour découvrir un autre phénomène géologique ou plutôt sysmique : « Crack in the Ground », une faille créée dans le rocher par un tremblement de terre il y a quelques milliers d’années.
13. Sa partie visible s’étend sur presque un kilomètre…
14. … dont certaines portions sont accessibles à pied.
15. Certains blocs sont vraiment en équilibre instable !
16. Je n’ai pu vous le montrer mais on voit vraiment que cette couche s’est ouverte, les formes des roches étant semblables en positif/négatif sur les faces opposées.
17. Après ces belles découvertes liées aux volcans de la région, je suis allé dormir dans des dunes de sables, près de « Lost Forest ».
18. Avec en prime un beau couchant.
A bientôt pour la suite … 😀
Quelques sites d’Oregon…
Comme annoncé voici, quelques spots que VivaLaVida et moi avons visités en Oregon, un état aux paysages variés et attrayants. La côte Pacifique – sur laquelle je ne suis pas allé pour cause de météo pluvieuse – est humide et couverte de belles forêts, en particulier celles de « red wood », ces cèdres dont le bois est particulièrement rouge. En se déplaçant de 150 km vers l’est, passé la chaîne de montagnes des Cascades Sud, ce sont des haut-plateaux dont l’altitude oscille entre 800 et 1’600 mètres, secs car protégés des perturbations par les Cascades.
Premier site visité, les Palissades, une falaise créée par l’érosion de boues volcaniques datant de 40 millions d’années.
1. Les Palissades.
2. Ce site fait partie du John Day National Monument, lieu connu pour la multitude de fossils qu’il renferme. Ici, des empruntes de feuilles fossilisées qui attestent d’un paysage bien différent ces millions d’années plus tôt.
On change ensuite de site en restant toutefois dans le John Day National Monument. Voici les « Painted Hills », littéralement les « collines peintes », qui portent bien leur nom.
3. Vue d’ensemble
4. Il y a quelque chose de vivant dans ces formes inhabituellement arrondies pour du minéral, vous ne trouvez pas ?
5. Le rouge est riche en fer (oxyde de fer, comme la rouille), le jaune-vert est du substrat datant de périodes sèches et le noir du manganèse, fixés par diverses plantes lors de périodes plus humides.
6. Ces collines sont faites d’argile qui pompe toute l’eau qui peut y parvenir et les rend inhospitalières à toute plante qui voudrait les coloniser, d’où leur aridité.
7. Le glissement de l’argile créé par les rares grosses averses ou orages font même mourir les plantes à leur pied.
8. Non, ce n’est pas un volcan ! 😀
9. VLV se mimétise bien avec ces couleurs…
On se déplace maintenant à l’ouest de Bend, dans les Cascades, pour remonter une partie du lit de la McKenzie River. Cette chaîne de montagnes fait partie de la ceinture pacifique où les plaques tectoniques du Pacifique et de l’Amérique du nord se rencontrent ; elle comprend ainsi de nombreux volcans, dont plusieurs toujours considérés comme actifs, et plusieurs sites volcaniques, notamment de nombreuses coulées de lave récentes.
10. On commence par une petite merveille difficile d’accès, le Tamolithe Pool. Il s’agit d’une résurgence de la McKenzie River qui disparait dans un champ de lave environ 1.5 km en amont.
11. La couleur et la clareté de l’eau y sont stupéfiantes !
12. Après bien des efforts, je suis parvenu à descendra l’une des falaises pour cette vue d’en bas. Difficile de rendre compte de la profondeur de ce puis ; mais cette image est un panoramique par assemblage d’images verticales prises à 16 mm de focale, un ultra grand-angle, et je peine à tout cadrer en hauteur !
En remontant la rivière, il y a deux belles chutes créées par un flot de lave il y a environ 3’000 ans.
13. Les Koosah Falls qui sautent une trentaine de mètres. Malheureusement, la pluie est de retour lorsque j’y parviens.
14. La McKenzie River en amont des Koosah Falls.
15. Plus haut, les Sahalie Falls, les plus connues car à l’accès aménagé, qui saute près de 50 mètres dans un tumulte assez assourdissant. Notez la quantité de mousse qui couvre la lave alentours.
16. Enfin, ma marche s’est arrêtée au Clear Lake duquel sort la McKenzie river. Avec presque 100% d’humidité, il était partiellement noyé dans la brume…
Voilà pour les Cascades qui m’ont permis de refaire une longue marche après plus de deux semaines où la météo m’a empêché de me dépenser. Ca fait du bien ! 😀
Changement radical de décors à peine une petite centaine de kilomètre à l’est, sur le site de Smith Rock, au soleil alors qu’il pleut toujours sur les Cascades. Autre manifestation volcanique créée par deux événements distincts : une grosse explosion d’abord, créant des pics de tuf, une roche assez poreuse mais solide toutefois, puis un flot de basalte qui s’est répandu autour des pics. La rivière qui parcourt le site a creusé son lit entre les deux, sculptant un paysage assez exceptionnel.
17. Il est rare de voir une telle rivière dans un paysage semi-désertique…
18. Le tuf est solidifié dans des veines parfois bien verticales.
19. Depuis le haut des pics, les haut-plateaux alentours sont immenses.
20. On voit bien le plateau de basalte à gauche et les pics de tuf à droite.
21. J’ai découvert que ces pics sont un haut lieu d’escalade, avec des dizaines de voies. Il y avait d’ailleurs plusieurs dizaines de cordées cet après-midi là.
22. Le soleil descend derrière la montagne pour une ambiance assez particulière…
Voilà pour aujourd’hui. Je vous ferai découvrir d’autres sites de l’Oregon bientôt.
Merci pour tous vos commentaires, c’est sympa de réagir à mes images. 😉