août, 2014
now browsing by month
Denali National Park (2)
Nous avons repris le bus le lendemain matin qui nous a déposé près du Highpass, le point culminant de la route. Nous avons ainsi marché plus de sept heures dans la nature, d’abord sous le soleil avant de nous faire copieusement rincer dans l’après-midi. Il n’y a pas de sentiers aménagés, la progression se fait donc dans la toundra où nous choisissons librement notre parcours.
1. Parfois, les « willows » font plusieurs mètres de haut. La progression n’est pas toujours facile mais Mino garde le sourire ! 😀
2. Les nuages grandissent rapidement…
3. Les baies sont partout, y compris des myrtilles que nous cueillons au long de notre parcours.
4. Oh la gourmande !! 😉 (bon, j’avoue, moi aussi ! 😀 )
5. Il y a beaucoup d’écureuils terrestres qui signalent notre arrivée par leur cri caractéristique.
6. Cette nature puissante est juste magnifique !
7. Les ambiances changent constamment au gré des nuages qui passent…
8. Quelques fleurs demeurent dans la toundra en cette fin d’été.
9. Les rivières ont formé de larges lits en amenant les alluvions arrachés à la roche par les glaciers dont elles s’écoulent…
10. Jeux de méandres…
11. Le haut des montagnes est le plus souvent constitué de grands pierriers colorés.
12. Perspective plongeante…
13. Les averses d’après-midi reprennent…
14. … et un bel arc-en-ciel se dessine quelques instants.
15. Heureusement que nos habits de pluie nous protègent bien !
16. Alors que nous rejoignons Teklanika en bus, nous apercevons cette femelle élan.
17. Descendus du bus quelques kilomètres avant le campground, nous profiterons des derniers rayons en descendant le lit de la Teklanika River.
Voilà pour ce deuxième jour. Suite à venir prochainement.
Denali National Park (1)
Et nous voici donc arrivés dans le Denali National Park, une immense étendue sauvage qui englobe le Mont McKinley, le plus haut sommet de l’Amérique du Nord avec 6’194 mètres d’altitude. Ce parc a été le premier créé aux Etats-Unis, en 1917, par M. Sheldon qui, tombé amoureux de cette contrée sauvage en étudiant les mouflons blancs durant trois ans, s’est démené durant dix ans pour obtenir cette création. En 1980, le Président Jimmy Carter a presque triplé la surface du parc en accédant à la Maison Blanche.
Une seule route permet de s’enfoncer dans cette étendue sauvage, réservée à des bus publics pour limiter autant que possible le trafic. VivaLaVida a donc obtenu un permis l’autorisant uniquement à rejoindre le Teklanika Campgroud et à en repartir. J’avais réservé quatre nuits pour avoir un peu de temps pour découvrir cette contrée splendide. Loterie avec la météo qui nous a sourit, nous gratifiant de bons moments ensoleillés entre les averses, avec de beaux ciels… En outre, la limitation du trafic a permis de développer une vie sauvage abondante qui ne craint plus guère les véhicules, toujours les mêmes, qui empruntent la route ; les « rencontres » sont donc fréquentes et parfois vraiment proches. Nous verrons des grizzlys à chaque trajet, parfois tout prêt…
1. Le temps est maussade lorsque nous empruntons la route du parc pour rejoindre Teklanika…
2. … mais j’y trouve tout de même quelques ambiances pluvieuses photogéniques…
3. … avec parfois un peu de lumière.
4. Nous apercevons un caribou mâle non loin de la route.
5. La pluie s’éloigne…
6. … puis cesse alors que VivaLaVida progresse dans le parc.
7. Parfois, une trouée de lumière joue avec les reliefs.
8. En arrivant dans la Teklanika Valley, nous sommes désormais proches du campground où VLV restera tranquillement quatre jours.
9. Et pour fêter cette arrivée, nous aurons une bonne omelette sucrée aux myrtilles sauvages ! 😉
10. Le lendemain matin, nous ne ferons que quelques km dans le bus avant de rencontrer un premier grizzly !
11. Imposant le nounours !! 😀
12. La toundra commence à virer aux couleurs de l’autome. Les « willows » se parent d’une belle couleur rouge sombre.
13. Polychrome Mountain.
14. Un peu plus loin, nous apercevons un beau « Dall Sheep », le seul mouflon blanc qui existe sur la planète. Superbement adapté aux escarpements rocheux où il se tient à l’abris de ses prédateurs.
15. Et voici une nouvelle rencontre avec un grizzly adulte qui se gave de baies dans la toundra.
16. Quand un buisson est fini, il se déplace sur le suivant.
17. Celui-ci est déjà presque prêt pour l’hibernation, avec de belles réserves de graisse.
18. Ce premier jour, le Mont McKinley est caché dans les nuages, comme plus de 80% de l’année. Sa masse est telle qu’il génère un micro-climat, créant des nuages sur ses flancs même certains jours clairs ailleurs.
19. Passablement d’humidité demeure de la perturbation passée la veille mais durant le parcours en bus jusqu’à la fin de la route, à plus de 130 kilomètres du camping, nous repérerons plusieurs endroits pour marcher les jours suivants. J’avoue que j’ai été frustré de ne pouvoir m’arrêter où je voulais pour quelques compositions tentantes…
Je vous conterai notre deuxième jour dans ce beau parc lors de la prochaine update à venir bientôt… 😉
Manley & Chena Valleys
La météo étant annoncée mauvaise au sud, nous avons pris la route vers le nord où les prévisions étaient meilleures et sommes allés visiter d’abord Manley, hameau perdu niché au fond d’une vallée.
1. La devanture du brocanteur du coin sans doute…
2. Les forêts de bouleaux et trembles sont magnifiques.
3. Dès qu’on atteint 700 mètres d’altitude, les arbres laissent la place à la toundra.
4. En cette saison, elle est couverte de baies de tout genre. Ici, des airelles.
5. C’est l’heure de l’apéro !
6. Et ça semble plaire à mino ! 😉
7. Nous aurons droit à un coucher de soleil splendide !
8. Lumière rasante…
9. Jeu du couchant et des averses…
10. Dernière lueurs…
11. Ambiance humide le lendemain matin.
Nous nous sommes alors déplacé vers la Chena Valley pour y faire quelques belles marches. La première vers les Tors, des tours de granite qui s’élances au-dessus de la toundra d’altitude…
12. Un geai gris intrigué par notre présence.
13. Après 4 heures de montée, arrivée aux Tors.
14. Malheureusement, la lumière n’est pas avec moi pour les images…
15. La toundra commence à changer de couleur, l’automne approchant.
16. Ce haut-plateau est magnifique.
17. Les lichens colorent le granite.
18. Silhouettes élancées…
19. Dernier coup d’œil en entamant la descente.
20. Le soleil joue à cache-cache.
21. Joli campement sauvage au bord de la Chena River.
22. Le lendemain, nous faisons une boucle dans la Angel Valley encore verdoyante.
23. Les mousses sont omniprésentes en sous-bois et dans la toundra.
24. Retour par le fond de la vallée : 5 km de marais et une belle partie de rigolade les pieds mouillés !
25. A peine arrivés, nous repartons cueillir des myrtilles. Il ne nous faudra qu’une demi-heure pour remplir deux grosses boîtes tant il y en avait !
26. Nouveau campement sauvage près de la Chena River.
27. Dernier rayon avant que le soleil ne se cache derrière les collines…
Nous nous sommes alors déplacés vers le Denali National Park où j’avais réservé un emplacement de camping pour 4 jours, seul moyen d’accéder dans cette étendue sauvage et préservée. A venir dans la prochaine mise à jour…
A bientôt ! 😀
Maclaren Road & Denali Highway
Suite de notre balade au long de la Denali HWY.
1. Lumière matinale sur la Maclaren River.
2. Méandres encore…
Je vous disais précédemment que la Maclaren Road n’est pour ainsi dire plus empruntée et pour cause : il y a quelques gués assez profonds pour stopper bon nombre de véhicules ! Mais pas VivaLaVida. Petite séquence d’une traversée où l’eau atteint le haut des roues de VLV.
3. On enclenche les quatre roues motrices car il y a de sacrés rochers cachés sous l’eau tumultueuse.
4. Le nez dans l’eau !
5. Puis l’arrière. Le pare-chocs est bien mouillé !
6. Arrivée sur une île au milieu du courant…
7. … et sortie. Et d’un !
8. Un peu plus loin, c’est un autres castor qui s’est approprié la route et l’a transformée en lac ! Après avoir démonté une partie de son barrage, pour baisser le niveau d’une trentaine de centimètre, VLV pour le traverser.
9. Plus loin, la route a carrément été emportée par un torrent.
Arrivés au bout de la route, nous devrons rebrousser chemin un peu frustrés, les arbustes ayant repris leurs droits et anéanti le sentier qui menait au Maclaren Glacier. Nous avons donc poursuivi la Denali HWY vers l’ouest.
10. La Sultina River, magnifique devant les Clearwater Mountains.
11. Campement à l’écart de la Denali HWY.
12. Le coucher de soleil sur la Alaska Range sera superbe.
13. Rayons tardifs sur les sommets.
14. Dernières lueurs du couchant sur les Clearwater Mountains…
15. … et sur l’Alaska Range.
16. De rouge vêtu…
17. Vue d’ensemble de l’immensité qui entoure notre campement. L’Alaska Range est à plus de 70 km à vol d’oiseau…
18. Reprise de la route le lendemain, où l’on découvre de belles rivières…
19. … et toujours de jolis petits lacs.
20. Diagonale nuageuse…
21. Une éclaircie nous laisse entrevoir le Mont McKinley, à plus de 150 km.
22. Petite pause lors d’une marche sur le Wickersham Dome.
23. Le soir, c’est souper thaï : curry rouge de poulet et quinoa, miam !
La météo continuant à être capricieuse, nous resterons au nord encore quelques jours en croisant les doigts pour avoir de belles conditions quand nous irons visiter le Denali National Park, du 20 au 24 août, réservation oblige…
A bientôt pour la suite dans notre balade dans ce si bel Alaska !
Denali Highway again…
Mino arrivée sans encombre comme prévu le 6 août, je pensais que nous irions vers le sud découvrir la péninsule du Kenai. Les prévisions météos très pluvieuses pour cette région nous ont fait changer d’avis. Nous sommes ainsi retournés au Hatcher Pass d’abord, puis le long de la Denali Highway où le soleil devait être plus présent…
1. Jolies fleurs de la toundra alpine…
2. … où cohabitent quantité de plantes basses…
3. … parfois fleuries.
4. Belle vue depuis un sommet au dessus de notre campement au Hatcher Pass.
5. Le soir suivant, à l’extrémité est de la Denali HWY.
6. Petit lac avec une lumière matinale assez grise…
7. Miroir…
8. En marchant vers un sommet alentours, une jolie fleur bleu pétrole.
9. Depuis en haut, la vue vers le nord est splendide.
10. Quantité de petits lacs parsèment la toundra.
11. Le lendemain, nous marchons plus de trente kilomètres pour découvrir le Sevenmile Lake, retiré et sauvage.
12. Coincé entre deux plis montagneux, il s’étire sur une bonne dizaine de kilomètres.
13. Rafraîchissement..! 😉
14. Sur le chemin du retour, petit panoramique du Glacier Lake qui joue le miroir à nuages.
15. Plus loin, quelques autres gouilles sans nom sous un ciel d’averses.
16. VivaLaVida sur la Denali HWY.
17. Une ondée passagère un peu plus loin…
18. En empruntant la Maclaren Road, une piste latérale quasi inutilisée, nous apercevons Monsieur Castor.
19. Intrigué par la présence de VivaLaVida, il s’approche pour voir si cet intrus en veut à son territoire. Il tapera quelques grands coups de queue pour nous faire comprendre qu’ici, c’est chez lui !
20. Nous trouvons un campement avec une vue plongeante sur la Maclaren River…
21. … qui méandre dans la plaine.
Suite à venir bientôt… 😉
Dalton Highway (3) & Hatcher Pass
Je vous avais laissés au pied de la Brooke Range en « remontant vers le sud ».
1. Je suis à moitié hypnotisé par les ambiances qui se succèdent…
2. … tantôt des ciels lourds et bas…
3. … tantôt des éclaircies cotonneuses…
4. … ou plus larges…
5. … mais qui se referment presque aussitôt…
6. Là où les pentes sont trop raide, il n’y a que pierriers…
7. Haut-plateau de la Brooke Range, juste au nord du Antigun Pass.
8. En redescendant la Brooke Range vers le sud, les camions roulent à nouveau. Ils s’étaient arrêté durant la pluie, trop glissant pour eux. Il faut dire qu’ici, on descend les collines tout droit, avec des pourcentages impressionnants ! Certains ont d’ailleurs des noms évocateurs : Beaver Slide (la glisse du castor) et ses 22% de pente par exemple. VLV la descendra en 4×4 et à 10 km/h sous la pluie, dans quinze centimètres de boue… Les camions eux s’arrêtent alors pour attendre que cela sèche.
9. Les arbres réapparaissent petit à petit sur le versant sud de la Brooke Range…
10. … guère nombreux encore toutefois.
11. Le pipeline m’accompagne parfois.
12. Marais dans la taïga.
13. Un bel arc-en-ciel salue VivaLaVida ! 😀
14. Mais la pluie reprend de plus belle.
Voilà pour cette rapide traversée sud-nord-sud de l’Alaska via la Dalton. A peine arrivé que j’ai envie d’y retourner..! 😉 J’espère être parvenu un tant soit peu à vous retranscrire quelques ambiances de ces splendides étendues nordiques qui me fascinent…
15. Sur la route d’Anchorage, j’ai fait un petit crochet par le Hatcher Pass, magnifique.
16. Fin de journée depuis mon bivouac.
Voilà pour cette escapade vers le grand nord. Dès la prochaine mise à jour, Mino m’accompagnera… Enfin, en vrai, elle m’aura rejoint depuis une semaine. Les mises à jour se feront à nouveau plus espacées, mon retard étant désormais rattrapé. Vous vivrez ainsi les aventures de VivaLaVida presque en temps réel ! 😀
Une fois de plus, merci pour votre fidélité à la lecture de ce petit blog. 😉
Dalton Highway (2)
Poursuite de la remontée de VivaLaVida vers le « far North »… La Brooke Range franchie, il n’y a plus qu’une grande plaine qui descend doucement vers le nord jusqu’à la Mer de Beaufort. Plus je m’en approche et plus on sent que l’hiver n’est pas parti depuis longtemps…
1. Toundra en fleurs…
2. … à perte de vue…
3. Bien qu’il n’y paraisse pas, la route est bien défoncée. Malgré ses grands débattements, VLV n’y fera pas une grande moyenne.
4. Je croise de temps en temps un camion. Le part brise de VLV s’en souvient, avec un nouveau gros impact de pierre. Il sera temps de le remplacer une fois redescendu du nord…
5. Les couleurs de cette toundra changent sans cesse.
6. L’eau est omniprésente, tout n’est que marais… J’imagine à quel point les explorateurs de ces régions ont dû en baver pour progresser sur un tel terrain.
7. Cette toundra constitue les quartiers d’été des caribous qui migrent au sud durant l’hiver, à la recherche de zones moins enneigées pour qu’il puisse se nourrir des lichens qui constituent leur menu.
8. Bien avant de le voir, le poussière annonce l’arrivée d’un véhicule !
9. Tout au nord, un pingo. Cette colline est créée par une « bulle de glace » qui s’est développée sous la toundra, repoussant cette dernière vers le haut.
10. J’ai la chance d’apercevoir le plus gros herbivore nordique : une troupe de bœufs musqués.
11. Sacrée pièce ! Je ne vais pas aller lui gratter l’oreille à lui… 😉
12. Une mère caribou et son petit de l’année qui fait la « cleupette » comme dirait mon ami Pum-Tac. 😉
Quizz : que veut dire « faire la cleupette » ? Indice : ça vient du Jura neuchâtelois… Pum-Tac, t’as pas le droit de jouer !! 😀
13. Mon bivouac annonce le retour de la pluie. Pour tenter de vous montrer l’invasion de moustiques dans cette région : j’ai ouvert la fenêtre de VLV depuis moins de 15 secondes ! Ici, il y a cinq espèces de ces buveurs de sang, dont le gros moustique tigre…
14. Ciel bas le lendemain matin, sous la pluie.
15. Alors que VLV a repris la route du sud, les nuages sont splendides et impressionnants.
16. Sacrée ambiance !
17. Je crois que je suis amoureux de cette toundra ! 😀
18. VLV est déjà « en boue » !
19. La pluie recommence…
20. Plus haut, dans la Brooke Range, le soleil fait de petites apparitions.
21. Difficile de vous montrer à quel point VLV était crotté !
Suite dans quelques jours… 😉
Fjords, McKinley et Dalton Highway 1…
Dans l’attente de conditions météo favorables pour me rendre tout au nord, j’ai profité d’une brève accalmie pour aller découvrir un fjord au sud d’Anchorage. Large vallée glacière, elle a été comblée de sédiments arrachés par les glaciers environnant jusqu’au niveau de la mer ou presque. A marée basse ne demeure qu’un étroit canal d’eau au milieu. Chaque marée montante débute par un mascaret qui remonte ce canal. Pas très spectaculaire le jour où j’y étais car le lune était en premier quartier…
1. Le fjord de Turnagain à marée presque basse.
2. Le canal qui demeure à l’étale.
3. A plus de 200 kilomètres, les montagnes de Kodiak.
4. Après avoir traversé des marécages pour chercher une nouvelle compo… 😉
5. Une touche de couleur non comestible dans le sous-bois.
6. L’accalmie aura été de courte durée…
Et finalement, après plus de trois semaines d’attente, une éclaircie était annoncée sur le grand nord. VivaLaVida a repris la route pour une tirée de plus de 2’400 km avant l’arrivée de mon amie Mino.
Une chance inattendue : le beau temps passager permet d’apercevoir le Mont McKinley, chose rare puisqu’il est plus de 80% de l’année caché dans les nuages. C’est le plus haut sommet du continent nord-américain, qui culmine à 6’194 mètres. Un sacré géant !
7. Impossible de vous transmettre à quel point au travers de mes images mais alors que j’étais encore à 180 km, il paraissait plus grand que le Mont-Blanc vu de Genève, pourtant seulement à 70 km…
8. Ici, je suis encore à 80 km à vol d’oiseau…
9. Fin de journée sur les montagnes alentours…
10. Campement au bord d’un petit lac.
11. Le lendemain matin, le géant est toujours visible alors que je suis à plus de 100 km au nord !
Pour me rendre au grand nord, une seule voie terrestre : la Dalton Highway, une route de plus de 750 km qui dessert Prudhoe Bay et ses champs pétroliers. Elle a été construite en même temps que l’Alaskan Pipeline et le longe sur presque toute sa longueur. Il n’a fallu que 5 mois et demi en 1976 à 15 équipes travaillant chacune en parallèle pour la construire, une performance dictée par le court été nordique. C’est une route vraiment engagée, mince ruban de terre qui monte et descend chaque colline dans des pourcentages impressionnants, puis travers la Brooke Range avec un point culminant au Antigun Pass, à 1’400 mètres d’altitude. Une seule station au mile 249, à mi-parcours. Parcourue presque uniquement par de gros camions qui approvisionnent les travailleurs du pétrole, elle se transforme en bourbier lorsqu’il pleut; VivaLaVida va le découvrir… Demeurant ouverte toute l’année depuis la construction du pont sur la Yukon River, elle a fait l’objet d’un épisode des « Chauffeurs de l’extrême ».
12. Au mile 96, la « Finger Mountain » – le doigt – pointe vers le ciel au milieu de la toundra.
13. Le ciel est superbe mais les cirrus annoncent déjà l’arrivée de la prochaine perturbation.
14. Le Alaskan Pipeline, lui aussi achevé en 1976. C’est un couloir stratégique pour l’exploitation des ressources pétrolières du nord de l’Alaska.
15. Ca construction fait preuve de beaucoup d’ingéniosité. Chaque pilier est « libre », les traverses seulement posées sur des patins de téflon bidirectionnels. Pour palier aux dilatations créées par l’amplitude de température extrême entre l’hiver (les -50°C sont courants et la température descend chaque hiver au-dessous de -60°C !) et l’été, chaque tube est « manchonné libre » au suivant. On estime que la dilatation théorique totale sur l’entier de la longueur atteindrait plus de 102 km entre Prudhoe Bay et le terminal de Valdez, 1’300 km au sud..!
Tiens, petit quizz en deux volets pour changer ! 😀
– alors qu’il pourrait aller en ligne droite, pourquoi le pipeline fait-il des zig-zag à bon nombre d’endroits comme sur l’image 14 ?
– que sont les éléments gris qui surplombent la plupart des piliers ?
16. Un élan broutant les herbes aquatiques qui poussent au fond de ce petit lac. Il paraît qu’ils adorent ça !
17. Petit lac fort esthétique d’ailleurs…
18. Tout passe par la Dalton ; ici, une maison, convoi exceptionnel d’environ 8 mètres de large..!
19. Un autre élan aperçu de mon campement le matin.
20. Miroir, mon beau miroir…
21. VivaLaVida sur les contreforts nord de la Brooke Range.
22. Antigun Pass.
23. Cette Brooke Range est superbe, avec de beaux torrents qui creusent des vallées.
24. Plus d’arbre depuis le mile 245. On est trop au nord, le climat est trop rude. Seule la toundra subsiste.
25. Je profite de l’éclaircie pour « mitrailler » ces paysages de lande qui sont sans doute ceux qui m’attirent le plus…
26. VLV est tout petit dans ces paysages…
27. … parsemés de petits lacs.
Suite de l’éclaircie et retour du mauvais temps dans la prochaine mise à jour… 😀
Glaciers & McCarthy Road
Le temps s’annonçant meilleur pour deux jours, je suis allé découvrir la McCarthy Road, qui s’enfonce sur une grosse centaine de km entre de grandes zones glacières. Remontant la route de Valdez pour m’y rendre, j’ai fait un stop pour marcher jusqu’au bas du Worthington Glacier, facilement accessible.
1. Rivière près du Thompson Pass.
2. La langue glacière est partagée en deux par un verrou de granite.
3. En remontant le long du verrou.
4. La glace recule ici aussi chaque année… En 1950, elle allait plus d’un demi kilomètre plus bas.
5. Glace sculptée par la fonte…
6. En remontant la McCarthy Road, à la confluence de deux belles rivières…
7. La route traverse des paysages de taïga magnifiques, entre forêt de petits « spruces » et marais…
8. … ou encore de nombreux petits lacs.
9. Arrivé à McCarthy – enfin… de l’autre côté de la rivière qu’on traverse par une passerelle piétonne pour atteindre ce petit bled – je dormirai au pied du gigantesque Roos Glacier, près du lac dans lequel finit sa langue glacière longue de plus de quarante kilomètres.
Profitant de la lumière de fin d’après-midi, j’enfourche le VTT pour aller découvrir la Kennicott Mine, l’une des plus grandes mines d’Alaska exploitée au début du siècle dernier.
10. Ce patrimoine historique est en cours de rénovation.
11. La construction du moulin proprement dit est gigantesque. Même ce panoramique de 6 images assemblées peine à vous le montrer.
12. Plusieurs bâtiments annexes l’entourent…
13. … dont la centrale thermique qui produisait l’électricité nécessaire dans une véritable centrale à charbon.
14. Les quatre immenses chaudières sont impressionnantes !
15. Cette mine est construite sur la moraine latérale du Roos Glacier qui descend plus de 5 km en aval. Elle était alimentée en minerai par plusieurs mines alentours, certaines desservies par des monte-charges à câble.
Le lendemain sera une rude journée: j’ai décidé de remonter le glacier aussi loin que je pouvais. J’ai fait plus de 42 km, à VTT d’abord, à pied ensuite. Je n’arriverai pourtant guère qu’à la moitié de la langue glacière…
16. Un panoramique de 8 images pour tenter de vous montrer cette immensité. A lui seul, ce glacier est plus grand que Rhode Island et plus de deux fois long comme le glacier d’Aletsch! Et c’est loin d’être le plus grand glacier d’Alaska.
17. Retour par la McCarthy Road et même là, je trouve une vache fribourgeoise !! 😀
18. VivaLaVida volerait presque..?! 😉
19. C’est en fait un pont haut et étroit qui enjambe une profonde gorge. Il a été construit en 1905 pour la voie de chemin de fer qui permettait d’acheminer du charbon à Kennicott et d’en descendre l’or extrait.
20. Hutte de castor dans un étang proche de la route.
21. VivaLaVida approche de son campement du jour…
22. … au bord d’une belle rivière… Au fond, la calotte de glace, c’est le Mount Wrangell, un volcan-dôme !
23. … dans laquelle la pêche au saumon va bon train. Il y avait une petite dizaine de ces attrape-saumons qui tournent entraînés par le courant. Les saumons qui remontant la rivière sont « cueillis » par les épuisettes et finissent immergés dans l’un des flotteurs.
24. J’aperçois encore le grand dôme qui donne naissance au Roos Glacier, à plus de 90 km à vol d’oiseau.
25. Le couchant sera beau avec les premiers nuages du mauvais temps arrivant à nouveau…
La pluie me suivra à nouveau plusieurs jours durant. J’ai donc pris la direction d’Anchorage pour quelques travaux de maintenance sur VLV et préparer ces dernières mises à jour avant l’arrivée de Mino qui aura atterri quand vous découvrirez ces lignes. 😉
East Denali HighWay & Valdez (AK)
Cette Denali Highway n’a de highway que le nom, elle était en piteux état et il m’aura fallu presque la journée pour en parcourir la centaine de kilomètres restants.
1. Les plaines glacières font méandrer les rivières.
2. Lors de mon arrêt « lunch », j’ai d’abord aperçu la mère « ptarmigan » (tétras des savannes)…
3. … puis une partie de sa progéniture. Ils ont déjà bien grandi deux mois après la naissance, font à peu près la moitié de leur taille adulte.
4. De larges vallées glacières offrent de superbes vues.
5. Petite escapade sur une piste latérale.
6. Là aussi, il y a de jolies fleurs.
7. Proche de la jonction est, la vue s’ouvre sur la Alaska Range.
8. Une éclaircie me permet d’apercevoir au loin l’une des plus hautes montagnes de cette chaîne, le Mount Hayne, qui culmine à plus de 4’200 mètres d’altitude.
9. Jeux de lumière…
10. Les nuages arrivent…
11. Campement sur une colline, dans la toundra.
12. Vu le mauvais temps annoncé, j’ai continué la route jusqu’à Valdez. La route finit là !
13. L’embouchure du Valdez Glacier Stream, la rivière qui s’écoule du glacier, est un véritable nichoir à pigargue ! J’ai pu en observer plus d’une trentaine, impressionnant ! En voici un qui arrive…
14. … et se pose pas trop loin sur un perchoir de chasse. Je pataugerai 300m dans la vase pour m’approcher… 😀
15. En revenant, je vois des traces fraîches de grizzly.
J’ai discuté avec un cantonnier qui s’est arrêté pour voir VivaLaVida et il m’apprend que ce lieu est très fréquenté par plusieurs grizzly, en particulier en fin de journée – et cela pour une bonne raison. Il y a tout près dans la baie un élevage de saumons. Et comme vous le savez sans doute, après un cycle de 4 ans, pour se reproduire, le saumon revient sur son lieu de naissance. Ici, s’agissant d’un élevage, ils essaient de remonter une rivière proche mais, cette dernière barrée par une cascade, ils restent entre la baie et la cascade. Alors que ce n’est que le début de la saison de reproduction, il y avait déjà des milliers de saumons qui se pressaient dans ce petit bout de rivière et les ours ont bien compris qu’il était facile d’en attraper ici pour constituer leurs réserves nécessaires à l’hibernation.
J’ai donc décidé de patienter un moment et la chance m’a souri… 😉
16. Un mâle de probablement 4 à 5 ans arrive sur les lieux et attrape un premier saumon sans attendre !
17. Il répétera l’opération 6 à 7 fois, ne laissant pas grand chose aux goélands qui se sont vite regroupés pour chiper les restes. C’était d’ailleurs amusant de le voir les chasser à coups de patte quand ils s’approchaient trop. 😀 Vous pouvez apercevoir l’attroupement de saumon à l’arrière plan.
18. Je ne suis qu’à une douzaine de mètres et profite du spectacle, le nounours bien trop occupé par son festin pour prêter attention à ma présence !
19. Ce grizzly n’est pas le seul à profiter de l’aubaine ; ce lion de mer chasse également. Je le verrai attraper une quinzaine de saumons !
20. Les yeux encore éblouis par ce spectacle, je m’en vais dormir au bas du glacier.
21. La pluie est revenue, l’humidité est sans doute à 100%, donnant une ambiance de forêt humide, la brume se formant sur le lac…
22. Pour terminer cette mise à jour, un petit iceberg plutôt esthétique dans les nappes de brume…
Remontée depuis Valdez et de la McCarthy Road à venir dans quelques jours.
Merci encore de nous suivre avec autant de fidelité ! 😉