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Fjords, McKinley et Dalton Highway 1…

Dans l’attente de conditions météo favorables pour me rendre tout au nord, j’ai profité d’une brève accalmie pour aller découvrir un fjord au sud d’Anchorage. Large vallée glacière, elle a été comblée de sédiments arrachés par les glaciers environnant jusqu’au niveau de la mer ou presque. A marée basse ne demeure qu’un étroit canal d’eau au milieu. Chaque marée montante débute par un mascaret qui remonte ce canal. Pas très spectaculaire le jour où j’y étais car le lune était en premier quartier…
 
 
1. Le fjord de Turnagain à marée presque basse.
 
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2. Le canal qui demeure à l’étale.
 
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3. A plus de 200 kilomètres, les montagnes de Kodiak.
 
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4. Après avoir traversé des marécages pour chercher une nouvelle compo… 😉
 
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5. Une touche de couleur non comestible dans le sous-bois.
 
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6. L’accalmie aura été de courte durée…
 
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Et finalement, après plus de trois semaines d’attente, une éclaircie était annoncée sur le grand nord. VivaLaVida a repris la route pour une tirée de plus de 2’400 km avant l’arrivée de mon amie Mino.
Une chance inattendue : le beau temps passager permet d’apercevoir le Mont McKinley, chose rare puisqu’il est plus de 80% de l’année caché dans les nuages. C’est le plus haut sommet du continent nord-américain, qui culmine à 6’194 mètres. Un sacré géant !
 
 
7. Impossible de vous transmettre à quel point au travers de mes images mais alors que j’étais encore à 180 km, il paraissait plus grand que le Mont-Blanc vu de Genève, pourtant seulement à 70 km…
 
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8. Ici, je suis encore à 80 km à vol d’oiseau…
 
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9. Fin de journée sur les montagnes alentours…
 
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10. Campement au bord d’un petit lac.
 
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11. Le lendemain matin, le géant est toujours visible alors que je suis à plus de 100 km au nord !
 
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Pour me rendre au grand nord, une seule voie terrestre : la Dalton Highway, une route de plus de 750 km qui dessert Prudhoe Bay et ses champs pétroliers. Elle a été construite en même temps que l’Alaskan Pipeline et le longe sur presque toute sa longueur. Il n’a fallu que 5 mois et demi en 1976 à 15 équipes travaillant chacune en parallèle pour la construire, une performance dictée par le court été nordique. C’est une route vraiment engagée, mince ruban de terre qui monte et descend chaque colline dans des pourcentages impressionnants, puis travers la Brooke Range avec un point culminant au Antigun Pass, à 1’400 mètres d’altitude. Une seule station au mile 249, à mi-parcours. Parcourue presque uniquement par de gros camions qui approvisionnent les travailleurs du pétrole, elle se transforme en bourbier lorsqu’il pleut; VivaLaVida va le découvrir… Demeurant ouverte toute l’année depuis la construction du pont sur la Yukon River, elle a fait l’objet d’un épisode des “Chauffeurs de l’extrême”.
 
 
12. Au mile 96, la “Finger Mountain” – le doigt – pointe vers le ciel au milieu de la toundra.
 
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13. Le ciel est superbe mais les cirrus annoncent déjà l’arrivée de la prochaine perturbation.
 
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14. Le Alaskan Pipeline, lui aussi achevé en 1976. C’est un couloir stratégique pour l’exploitation des ressources pétrolières du nord de l’Alaska.
 
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15. Ca construction fait preuve de beaucoup d’ingéniosité. Chaque pilier est “libre”, les traverses seulement posées sur des patins de téflon bidirectionnels. Pour palier aux dilatations créées par l’amplitude de température extrême entre l’hiver (les -50°C sont courants et la température descend chaque hiver au-dessous de -60°C !) et l’été, chaque tube est “manchonné libre” au suivant. On estime que la dilatation théorique totale sur l’entier de la longueur atteindrait plus de 102 km entre Prudhoe Bay et le terminal de Valdez, 1’300 km au sud..!
 
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Tiens, petit quizz en deux volets pour changer ! 😀
– alors qu’il pourrait aller en ligne droite, pourquoi le pipeline fait-il des zig-zag à bon nombre d’endroits comme sur l’image 14 ?
– que sont les éléments gris qui surplombent la plupart des piliers ?
 
 
16. Un élan broutant les herbes aquatiques qui poussent au fond de ce petit lac. Il paraît qu’ils adorent ça !
 
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17. Petit lac fort esthétique d’ailleurs…
 
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18. Tout passe par la Dalton ; ici, une maison, convoi exceptionnel d’environ 8 mètres de large..!
 
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19. Un autre élan aperçu de mon campement le matin.
 
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20. Miroir, mon beau miroir…
 
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21. VivaLaVida sur les contreforts nord de la Brooke Range.
 
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22. Antigun Pass.
 
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23. Cette Brooke Range est superbe, avec de beaux torrents qui creusent des vallées.
 
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24. Plus d’arbre depuis le mile 245. On est trop au nord, le climat est trop rude. Seule la toundra subsiste.
 
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25. Je profite de l’éclaircie pour “mitrailler” ces paysages de lande qui sont sans doute ceux qui m’attirent le plus…
 
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26. VLV est tout petit dans ces paysages…
 
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27. … parsemés de petits lacs.
 
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Suite de l’éclaircie et retour du mauvais temps dans la prochaine mise à jour… 😀
 
 

Du Yukon à l’Alaska !

D’abord, je profite de cette mise à jour pour souhaiter un bon 1er août à mes lecteurs suisses… 😉

Après avoir passé trois jours au soleil de minuit d’Inuvick pour essayer de trouver un petit bateau qui m’emmènerait observer les oiseaux dans le delta de la Mackenzie River, ce fut la frustration: pas même un “local” n’a voulu m’y emmener. “To much bugs actually” ont ils tous dit, en français : trop de moustiques..! Il faut dire que c’est vrai : ce lieu était particulièrement infesté, la Mackenzie s’élargissant et ralentissant, formant mille marais parfaits pour les larves de ces bébêtes ! Sans répulsif, entre 22h et 9h, c’est juste intenable ; en trois secondes, il y en a 100 qui attaquent, presque inconcevable pour qui ne l’a pas vécu..!
 
J’ai donc repris la “Dempster” vers le sud puisque c’est la seule route terrestre qui relie Inuvick au reste du monde… Avec un peu de compagnie d’ailleurs puisque j’ai offert un “ride” à deux autostoppeurs.
Seb, un bourguignon en voyage entre le Mexique l’hiver et la Californie ou le Yukon l’été pour gagner un peu de thune, en ramassant les morilles qui poussent la première année après les feux de forêt par exemple. Il faut dire que ça paie pas mal : entre 300 et 500 $ par jour en moyenne, avec parfois des super récoltes à plus de 1’000 $ la journée pour les chanceux!
Et Pierre, un jeune canadien de Calgary, parfaitement bilingue puisque de mère française et ayant fait ses études à Aix-en-Provence, qui venait de descendre la Mackenzie River en kayak et en solo depuis la région de Fort Simpson; plus de 2’000 km en 18 jours pour un premier voyage en solo, pas mal !
 
 
1. Vers 22h30 sur la Dempster…
 
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2. La couleur de VivaLaVida à quelque peu changé, non ? 😉
 
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3. Dernière nuit en Yukon, pour l’instant tout au moins, sur un petit col un peu à l’écart de la “Top of the World Highway”.
 
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4. Ce coucher de soleil fut magnifique. Il est minuit passé…
 
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5. Le lendemain, juste après avoir passé la frontière pour entrer en Alaska, je m’arrête peut-être un kilomètre après et une surprise me souhaite la bienvenue : un beau renard roux, pas craintif puisqu’il est passé à 5 mètres à peine..!
 
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6. Petit aller retour pour découvrir Eagle City, logée dans une anse de la Yukon River. C’est d’ici que Roald Amundsen a envoyé un télégramme pour informer qu’il avait réussi à franchir le fameux Passage du Nord-Ouest, le 6 décembre 1905 après plus de 800 km en traîneau à chiens construit par son équipage. C’était le point le plus proche du lieu d’hivernage du Gjøa, son voilier, pris dans les glaces dès novembre.
 
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7. La ville paraît sortie du passé elle aussi, vraiment un bout du monde…
 
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8. Orage sur la piste qui mène à Eagle City.
 
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9. Les rivières doivent avoir de sacrées crues à voir la largeur de certains lits…
 
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10. Campement sur une berge…
 
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11. Un garrot de Baslow (ou d’Irlande), plutôt rare…
 
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12. Ici en Alaska central, il y a une quantité assez incroyable de grosses libellules bleues, même dans des endroits qui paraissent plutôt secs et sans lacs…
 
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La commande de ventilation de VivaLaVida n’ayant résisté aux milliers de km sur pistes plus ou moins cahoteuses, j’ai exploré les environs de Fairbanks en attendant l’arrivée de la pièce commandée…
 
 
13. Toundra : un mélange de lichens et autres plantes parfois colorées. Elles ont beau demeurer hautes de quelques centimètres à peine, la plupart ont plus de cent ans !
 
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14. A la limite entre la taïga et la toundra, d’autres fleurs ornent le sentier.
 
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15. Il est 22h30 mais le soleil éclaire encore la taïga et ses reliefs doux…
 
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16. Au loin, une averse colorée par le soleil bas sur l’horizon…
 
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17. Orage sous les derniers rayons.
 
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La pièce attendue arrivée, j’ai repris la route mais pas en direction du nord comme je l’avais prévu. Les prévisions météos étaient défavorables pour les quinze jours à venir, j’ai donc mis cap au sud où cela devait être meilleur.
Je vous présenterai ça ici bientôt… 😉